K comme Almanach (poche)
L’espoir coûte que coûte. Chaque soir, Simon allume à l’aide de sa perche les lampadaires de la ville. Alors que la population se déporte en masse vers l’idéalisée Belgador pour ne jamais en revenir, lui s’évertue à contenir l’inévitable progression de l’obscurité. Autour de lui, les immeubles se fissurent, la ville est rongée par une végétation suffocante, les denrées viennent à manquer et les perspectives d’avenir s’amenuisent. Pourtant, Simon ne compte pas abandonner sa ville et ses derniers habitants. Au Lacmer, ce stakhanov de l’espoir recueille le petit, un perdu-retrouvé recraché par les flots, traumatisé et muet. Lui aussi a quitté son pays pour une autre terre idéalisée. Simon entreprend de lui transmettre ce qui a le plus de valeur à ses yeux : le travail bien fait, le soin des autres et le langage. Fable sociale et intime tout à la fois, K comme Almanach nous confronte aux questions de la transmission, de la confiance et de la famille en période de crise. A travers l’inventivité de sa plume que nous lui connaissons déjà, Marie-Jeanne Urech interroge les fragilités de nos quotidiens, ainsi que le difficile exercice d’animer un monde en collectivité, de constituer un sillon de culture et d’existence pour chacun et chacune au-delà des illusions et désillusions d’ailleurs utopiques.
Janvier 2024
168 pages
11×16,5 cm
ISBN : 978−2−940700−48−6
16 CHF / 12 €