Couverture Si les forêts nous quittent
Francesco Micieli (Auteur) , Christian Viredaz (Traducteur)

Si les forêts nous quittent

Mycélium mi-raisin | Traduction
Nouveauté

Lors d’un été de canicule, des jeunes désœuvrés se retrouvent autour de l’arbre ombrageant de la terrasse d’un café. L’angoisse climatique, les extinctions de masse, l’inaction des politiques, les migrations forcées, toutes ces préoccupations minent leurs perspectives d’avenir. Avec l’arrivée mystérieuse de Ginkgo dans le groupe, prophétesse malgré elle d’un sursaut révolutionnaire, celui-ci se resserre et se solidarise autour d’un idéal de communion avec le Vivant, d’amour et de rébellion. Pourtant, juste après une action militante­­, Ginkgo ne donne plus signe de vie, laissant le groupe désemparé ; sa disparition subite préfigurant celle des biotopes, de l’Humanité, ainsi que des idéaux et des espoirs d’alternatives.

Dans ce roman polyphonique, Francesco Micieli donne la parole aux activistes du Climat, à la jeunesse. Sous la forme de dépositions de police, chacun raconte sa version des faits, la formation du groupe, ce qui les a animé, ainsi que leur fascination pour Ginkgo, tout autant que le désarroi qui s’est suivi avec la dissolution du collectif. Rédigé à la suite d’ateliers d’écriture réunissant des jeunes réfugié·es et étudiant·es, Si les forêts nous quittent est une plongée poétique dans l’urgence écologique. Un roman chargé d’une aura et d’une présence, interrogeant avec subtilité tant l’engagement militant que la solastagie (nb. la détresse émotionnelle causée par la destruction des biotopes) dans ses dimensions les plus sous-cutanées, sensibles, voire mystiques.

Le roman de la génération climatique.


J’étais tombée dans une spirale d’angoisse, sans vraiment comprendre quand cela avait commencé. Tout semblait me remplir d’angoisse. Ce que je faisais vraiment, je ne le savais pas. J’étais comme quelqu’un de seul, la nuit, dans la forêt. J’avançais, mais je ne savais pas au juste vers où et pourquoi. C’est à peine si je pouvais distinguer quelque chose. Ma seule certitude était l’angoisse. Elle partait dans tous les sens.

Août 2024
96 pages
14,5 × 18,5 cm
ISBN : 978−2−940700−60−8
18 CHF / 14 €


Auteurs

Micieli Francesco

Francesco Micieli (Auteur)

Né en 1956 à Santa Sofia d’Epiro (Italie), arrivé en Suisse en 1965, Francesco Micieli a étudié les lettres romanes et allemandes à Berne, Florence et Cosenza, et travaillé comme metteur en scène, acteur et directeur de théâtre. Il poursuit aujourd’hui son œuvre d’écrivain à Berne, après avoir enseigné à la Haute école des arts de Berne et à l’École d’arts visuels Berne et Bienne. Ses livres lui ont valu de nombreuses distinctions et ont été traduits en diverses langues. En français, on consultera son tryptique poétique, Je sais juste que mon père a de grosses mains [suivi de] Le rire des moutons [et de] Mon voyage en Italie paru aux éditions d’en bas en 2013, également traduit par Christian Viredaz.

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Christian Viredaz

Christian Viredaz (Traducteur)

Né à Oron-le-Châtel (CH) en 1955, Christian Viredaz a publié cinq recueils de poèmes entre 1976 et 1996, et traduit une quarantaine d’ouvrages, principalement de l’italien, depuis 1981, notamment des poètes Giorgio Orelli et Alberto Nessi. Il a travaillé à Berne comme traducteur, de 1989 à 2020, d’abord à la Croix-Rouge suisse, puis à l’Office fédéral des assurances sociales. Il œuvre également comme mentor pour de jeunes traducteurs et traductrices littéraires.

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