Narcisse évanoui
Narcisse évanoui conte la traversée à la nage d’un jeune homme dans les marécages du verbe. Enfant, le narrateur était convaincu que l’on pouvait lire dans ses pensées, alors il a fallu les coucher sur papier, pour les préserver des voyeurs.
A force de se réfugier dans son carnet et de faire face aux regards incrédules des proches, il a imaginé un mensonge assez gros pour être avalé : un livre — qu’il s’est mis à écrire. C’est ainsi que, dans la posture de l’écrivain, il ne fallait plus le déranger, c’est-à-dire lire dans ses pensées, tant que le livre n’était pas terminé.
Flux de pensées, l’écriture de Maxence Marchand est obsessionnelle, lancinante et abrupte. Le besoin d’écrire et d’exister à travers les mots court-circuite une vie qu’il veut « normale ». Le narrateur se prend au piège dans ses propres mots, perdant peu à peu contact avec un monde devenu à ses yeux absurde d’automatismes. Le « je » narcissique des monologues devient l’écho de la disparition progressive du narrateur-héros butant sur son identité.
Août 2017 – Janvier 2019 (2e édition)
144 pages
11.5×16.5 cm (format poche)
ISBN : 978−2−940522−73−6
16 CHF / 12 €