Lucas Moreno est né et compte bien le rester, comme dans son célèbre poème. Après avoir mijoté au soleil de Montevideo pendant quelques années, il arrive à La Chaux-de-Fonds en 1980, roulement de èrrrres, puis étudie dès 1992 la sinologie, le bouddhisme, le sanskrit, le tibétain et d’autres disciplines vaines dans les plus grands ports du Léman. Mais avant ça, les X‑Men et les romans de Barjavel avaient changé sa vie. A ce jour, il reste déviant. D’abord avec de la science-fiction et du fantastique, puis bientôt, sous la contrainte de Bukowski, Stéphane Blok, Ghérasim Luca et Christophe Tarkos, tous morts sauf un, avec de la poésie. Une quinzaine de nouvelles publiées en revue et dans des anthologies dès 2006, un recueil de récits sorti chez Hélice Hélas en 2012, et bientôt, si tout va bien, un corpus de prose poétique expérimentale chez Vous Verrez Bien. Sinon, il se prépare avec effervescence aux examens d’entrée à la FTI, histoire de devenir interprète de conférence, un rêve de jeunesse. Foudroyés par son génie, les têtes pensantes d’Hélice Hélas lui ont récemment proposé une rente à vie, ce qui permet désormais à Lucas Moreno de porter un regard serein sur l’avenir.