Oreiller de chair fraîche
Réédité et disponible aux éditions du Roc.
Les arts dits plastiques, ou visuels, ont traversé le XXème siècle à l’image des machines qu’il n’a cessé de produire infrastructurellement, comme dirait Marx : de plus en plus vite. Il est une multitude d’encyclopédies qui permettent de souffler un peu et parcourir l’histoire de l’art moderne et contemporain de manière plus posée mais, infinies comme le sujet, elles risquent de perdre le lecteur dans les cheminements des écoles, ruptures, concepts et paradigmes si bien que celui-ci, au départ affolé par le rythme de l’art, termine dans le sable mouvant des exégèses plus ou moins savantes et contradictoires, sans avoir même pu apercevoir à l’horizon le but du voyage.
Nicolas Sjöstedt, avec Un oreiller de chair fraîche, magnifique bande dessinée de cent pages, propose de s’extirper du bourbier. Sur un mode fictif et avec humour, il peint le parcours exemplaire d’un artiste maudit qui parcourt le XXème siècle avec, systématiquement, un temps de retard – c’est bien là la « malédiction » dont il est le sujet. Tour à tour impressionniste, moderne, conceptuel, l’artiste maudit croisera sur son chemin, jaloux, d’autres qui ont réussi : Picasso, Sartre, Wahrol.
Septembre 2011
108 pages
23 x 32.5 cm
ISBN : 978−2−9700766−9−8
40 CHF / 20 €